Comme depuis plusieurs années, j’ai participé aux “Rencontres de physique de l’infiniment grand à l’infiniment petit”, destinées principalement aux étudiants entre L3 et M1 pour leur proposer des conférences, des cours, des visites de laboratoires, des observations astronomiques et des discussions-débats.
Traditionnellement, chaque promotion porte le nom d’une personnalité scientifique qui, cette année fut celui de Bruno Pontecorvo, physicien dont l’existence contient des parts d’ombre (espion ou non ?). Surtout, ce grand physicien imagina les oscillations des neutrinos, seulement possibles si ces particules fantômatiques ont une masse non nulle, oscillations dont l’observation assez récente a valu à Arthur McDonald et Takaaki Kajita d’être les lauréats Nobel en 2015.
Cette année, le débat avec Etienne Klein porta sur la notion de réductionnisme, question qui n’est pas seulement d’ordre philosophique, comme l’a souligné Phil Anderson dans son célèbre article “More is different” publié dans Science en 1972 où il développe des arguments montrant comment cette notion et une autre qu’il appelle constructivisme sont au cœur de la pratique du physicien ; c’est leur complémentarité qui a permis des avancées considérables de la connaissance, notamment en ce qui concerne l’épineux problème des phénomènes critiques.
Des documents rassemblant diverses contributions à cette école d’été sont disponibles sur le site https://indico.in2p3.fr/event/12114/page/3, onglet “Talks”. En particulier, ma contribution au débat sur le réductionnisme est disponible à https://indico.in2p3.fr/event/12114/material/slides/51