Les terroirs arides et volcaniques de Lanzarote présentent, grâce au travail acharné de leurs agriculteurs soudés dans une grande pauvreté jusqu’aux années 1960-70, des vignobles merveilleux comparables à des jardins zen qui seraient utiles. Le plus célèbre est celui de La Geria au centre de cette terre. Ici, c’est une galerie, avec des photographies au sujet de Lanzarote, cette île de l’archipel des Canaries face au Sahara, choisie et offerte par un Collègue, fin connaisseur de la météorologie et de la climatologie locales. Son nom : Luis Santana Pérez et il travaille, le plus souvent gracieusement depuis des années, avec les Agrocabildos (les administrations insulaires des Canaries pour l’agriculture) de Tenerife et Lanzarote (en espagnol).
“L’humidité à l’intérieur des cavités [entonnoirs creusés par les viticulteurs] des ceps de vignes [qui sont totalement enterrés] est quelque chose qui m’a surpris. J’ai vu de mes yeux à 25 centimètres de profondeur, dans un trou creusé à la main, les cendres volcaniques totalement humides en mai [2016] après un mois caractérisé par des précipitations négligeables [alors que le vent avait soufflé fort exacerbant l’aridité]. Un miracle de la nature” selon Luis Santana Pérez.
Maintenant que l’agriculture a beaucoup reculé sur Lanzarote et sa voisine, l’île de Fuerteventura, le tourisme tire parti de ces paysages viticoles ingénieusement façonnés, de façon complète, par les hommes(en espagnol).
Nous tous c’est-à-dire les dix élèves du Lycée Jean Monnet et leurs deux professeures, un étudiant de l’Ecole de l’Architecture de Montpellier (ENSAM) et Muriel Tapiau et moi-même du Centre IRD de Montpellier, nous serons avec vous à partir du 27 avril et jusqu’au 7 mai. Connectez vous, s’il vous plait, grâce à ce lien actif du site IRD-France Sud au journal de bord de la mission El Hierro : transition énergétique et biodiversité.
Je rentre de Fuerteventura, une grande île de l’archipel des Canaries (1 660 km2), une destination que j’avais voulue visiter complétement. Pourquoi ce choix ? Parce que cette île correspond, comme El Hierro (278 km2), à une terre aride et ventée par les alizés tout en étant beaucoup plus peuplée ayant choisi, pour une bonne part de son territoire, le développement touristique. Ainsi, la population de Fuerteventura y a été multipliée environ par 10 entre 1898 (alors autour de 11 000 habitants comme sur l’île voisine de Lanzarote) et nos jours (déjà 103 000 en 2009). Je ne parle point des touristes (environ 2,5 millions/an en 2014) . Cette multiplication de l’ordre de 10 des habitants et le boom touristique sur Fuerteventura sont à comparer à celle de moins de 2 enregistrée sur El Hierro – toujours pour cette période de plus d’un siècle (depuis 1898) pour arriver sur cette dernière île à moins de 10 000 résidents permanents (en 2016) auxquels s’ajoutent quelques dizaines de milliers de touristes/an. Continuer la lecture →
Pilotée localement par le Prof. Rafael Santos Garcia de l’Université de La Laguna (ULL) de Tenerife, une belle bande d’étudiants de SupAgro Montpellier, oeuvrant avec la Prof. Carole Sinfort, viennent de visiter et de travailler, dans le cadre de leur voyage de fin d’études d’ingénieur, sur l’île d’El Hierro. Une vidéo de la TV des Canaries (donc en espagnol) est plus parlante qu’un long discours écrit. Certes il faut se débrouiller dans la langue de Cervantes mais ce blog se veut cosmopolite.
Les gens d’El Hierro sont ceux qui consacrent, malgré la petitesse de leur île, le plus de leurs surfaces, à l’agriculture biologique. Ces zones dépasse le tiers de toutes les surfaces cultivées sur l’île pour atteindre en bio 4 000 ha, un chiffre qui a comparer à celui de observé sur Tenerife (1 020 ha), une terre pourtant presque 10 fois plus étendue (280 km2 contre 2030).
a) Ainsi, ai-je préparé dès septembre dernier, en tant que conseiller scientifique du club JRD El Hierro, la venue du groupe comprenant dix élèves du Lycée Jean Monnet de Montpellier et un étudiant de l’Ecole d’Architecture, toujours de cette ville. Ce projet scolaire est mené entre autres avec le support du Service Educatif de l’IRD France-Sud (Mme Muriel Tapiau) et ce voyage d’études serait fin avril-début mai avec deux professeurs du Lycée Jean Monnet – oui, le grand Européen – de Montpellier : Mmes Dominique Chirpaz et Christine Genuist qui développent un enseignement sur le terrain.
b) De leur part et en parallèle, les gens de l’île, grâce au directeur de l’IES Garoé (le Lycée d’El Hierro) qui est aussi professeur d’allemand, montent un projet assez proche qui serait “ labelisé ” Erasmus+ avec des jeunes Allemands, Lituaniens et Turcs. Ce projet couvrirait les trois prochaines années. Nous étudierons la possibilité de joindre ces deux actions a) et b) avec l’idée centrale de faire sortir des jeunes lycéens d’El Hierro de leur île afin de mieux connaître le Monde et de faire partager leurs acquis en écologie appliquée.
c) Toujours en parallèle, les élèves avancés de SupAgro de Montpellier feront leur voyage final d’études sur El Hierro dès fin février-début mars, avec les Prof. Carole Sinfor de l’Inra et Gabriel Santos Garcia de l’Université publique de La Laguna (ULL, île de Tenerife, Canaries).
d) J’encadre, à distance et en partie, deux élèves pour le concours des Classes Préparatoires avec un TIPE (Travail d’Initiative Personnelle Encadré) autour d’El Hierro et les énergies renouvelables.
e) Enfin, j’aide à achever, en tant que membre pressenti du Comité scientifique, le projet Erasmus+ appelé “Afreqen” du CNAM de Paris et du Cirad de Marrakech qui aura un fort volet énergies renouvelables avec le savoir-faire des Collègues de l’ULL (Université de La Laguna) de l’île de Tenerife aux Canaries. Le projet sera déposé à Bruxelles début février.
* Chaleur et panne de vent fréquente caractérisent la fin de 2015 et le début 2016 sur El Hierro mais aussi sur toute l’Europe du Sud et l’Afrique du Nord où la situation anti-cyclonique perdure. Une part de ce phénomène est à lier au très fort phénomène El Niño en cours.
En ce jour d’Epiphanie, je vous souhaite beaucoup de cadeaux, de rêves et une Grande Année 2016.
Toutefois, il m’a été difficile de vous adresser une carte postale enneigée même après avoir passé le Col de Larche (Alpes de Haute-Provence), à près de 2 000 m d’altitude, le 20 décembre. Aussi ai-je pensé aux glacières. Ces dernières évoquent souvent, par leur image et leur fonction, le Petit Age Glaciaire (PAG) en Europe et en Amérique du Sud et elles forment un beau contraste avec le climat de notre nouvelle ère, l’Anthropocène. Ici, ce sont les glacières remontant au XVIIème siècle de Cazzago Brabbia sur le Lac de Varèse, l’un des lacs de l’Insubria(en italien), la région historique lacustre du Nord de la Lombardie (mordant aussi sur le territoire du Piémont actuel et englobant le Tessin suisse). L’Insubria (dont le nom vient du peuple celte les Insubres dominant la Gaule Cisalpine) est fameuse pour le Lac Majeur et le Lac de Côme, deux des cadres du tourisme de luxe en Italie. Continuer la lecture →
“Ma COP21 à moi”, comme disent les jeunes, a été de la préparer un peu, avec une mission officielle au loin, et de l’animer en France particulièrement au niveau local. Ce fut fait surtout en Languedoc-Roussillon, grâce à une série de manifestations à partir de septembre 2015, mais j’ai pu participer à d’autres événements en Bretagne et à Paris. Un grand merci à tous celles et ceux qui m’ont invité et fait confiance. La mission de préparation à la COP21 à été menée en mai dernier avec l’Ambassade de France à Islamabad au Pakistan et plus particulièrement à Faisalabad. Ce pays est très important car il compte près de 200 millions d’habitants. C’est le second, quant à sa démographie, du monde islamique après l’Indonésie. Son élite intellectuelle est bien formée et d’ailleurs la Pakistanaise Malala Yousafzai vient d’être la plus jeune Prix Nobel de tout les temps en 2014. Pour ce qui nous concerne, le Pakistan est assez fort émetteur de gaz à effet de serre du fait de son poids démographique même si, rapporté à sa population, c’est un très faible responsable du réchauffement climatique. Toutefois, le Pakistan a créé un Ministère du Changement Climatique et a remis sa feuille de route pour la COP21. Dans ce cadre, j’ai été aussi invité par des universités d’Islamabad dont le COMSATS. La réalisation emblématique dans le domaine des énergies renouvelables au Pakistan reste sa toute nouvelle centrale solaire géante dans la région du Penjab dite Quaid-e-Azam à Bahawalpur qui a été financée en partie par la coopération chinoise. La puissance en crête de la centrale devrait être à terme de 1000 mW. Continuer la lecture →
« Les climats, les saisons, les sons, les couleurs, l'obscurité, la lumière , les éléments, les aliments, le bruit, le silence, le mouvement, le repos, tout agit sur notre machine, et sur notre âme . » Jean-Jacques Rousseau, Les confessions.