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Açores : “La femme de Porto Pim…” d’Antonio Tabucchi

Toujours des voyages immobiles. Tabucchi et ses récits fragmentaires, tel un archipel du rêve, avec les vaisseaux,  les naufrages, les baleines des Açores – autres îles de la Macaronésie et sœurs des Canaries – de “La femme de Porto Pim et autres histoires“.

« Nocturne indien » d’Antonio Tabucchi est plus connu. Un grand libre, toujours fragmenté et post-moderne sur Bombay, et j’aime aussi le film homonyme d’Alain Corneau avec Jean-Hughes Anglade qui l’a éclairé pour un plus large public.

Tabucchi nous a quitté malheureusement, il y a peu, et j’ai aussi beaucoup d’admiration pour son maître spirituel et écrivain nocturne, le portugais Pessoa et son chef-d’œuvre toujours inachevé car toujours repris « Le livre de l’intranquillité». Un manuscrit ou plutôt des notes qui dormirent ensuite longuement dans une malle de voyage.

Pago-Pago, Samoa : “Pluie” sur une île des Mers du Sud

Les voyages proposés seront immobiles car je ne parlerai que du temps passé et seul les livres en ont gardé trace. On peut y ajouter les archives et autres les grimoires, les vieilles cartes et photographies en blanc et noir.

Un exemple est donné ici : « A la différence des pluies molles du pays anglais, qui tombent en douceur, celle-ci, implacable, avait quelque chose d’effrayant : l’on croyait y rencontrer la malveillance des forces primitives de la nature ». (p.44).

Un extrait de l’excellente nouvelle de 1921 « Pluie » de W. Somerset Maugham  dans laquelle la perte de l’innocence d’un missionnaire protestant sur une île des mers du Sud correspond au déluge sous les tropiques, image du choc de la nature.

Cette île est Tutuila, dans l’archipel des Samoa américaines, où douze membres de l’équipage du scientifique Lapérouse avaient déjà péri en 1787. Elle est montagneuse et elle est 2 fois plus petite qu’El Hierro bien que 5 fois plus peuplée. Son port est Pago-Pago, un nom qui résonne telle une invitation aux voyages lointains.

El Hierro parmi “Un million de révolutions tranquilles”

Je  vous signale un livre sorti en 2012, mais seulement chroniqué par Jean-Luc Porquet dans  “Le Canard Enchaîné” le 11 décembre 2013 (page 5),  qui développe  entre autres l’expérience de l’île d’El Hierro aux Canaries : “Un million de révolutions tranquilles” par Bénédicte Manier aux éditions LLL.

Pour une fois, dans “Le Canard”, la chronique du livre n’est pas acerbe mais, bien au contraire, élogieuse. L’auteur de cet ouvrage  est Bénédicte Manier, journaliste à l’AFP.

Ce livre est disponible dans les bonnes librairies et il peut être acheté sur l’Internet.