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El Hierro : les médias et le Club Jeunes IRD-Lycée Jean Monnet sur le départ

La vie sur l’île d’El Hierro aux Canaries poursuit son cours tranquille et ses responsables déroulent, tels des coureurs de fond, vers les 100% renouvelables et les 100% recyclables.
Ainsi, les 100% EnR ont été encore atteints le samedi 9 avril 2016 pour l’alimentation de l’ensemble de l’île, par la centrale hydro-éolienne de Gorona del Viento (en espagnol). Pour être précis, l’autonomie énergétique commença le vendredi 8 avril à 23h50. Cela advient toujours en fin de semaine quand la vie économique est moins intense et que, par conséquent, le Réseau Electrique Espagnol (REE) donne son aval, dans le respect des normes nationales de sécurité d’approvisionnement électrique ; la fourniture de l’électricité est un service public qui doit être rendu et non pas un coûteux jouet entre les mains des seuls ingénieurs qui viseraient sans cesse les 100% EnR.

Comme toujours, le REE permet de suivre en direct la demande électrique de toute l’île et il garde en mémoire et accessible celles des jours passés, dans un esprit de transparence à l’échelle locale, en cliquant sur le petit calendrier placé en bas et à gauche, à côté de la date du jour J. Ensuite, il vous faudrait cliquer encore une fois sur “Ver fecha” pour suivre pendant 24 heures, l’évolution de la demande électrique, son origine et son bilan CO2 pour le jour sélectionné.

De même, un jalon important vers la quête des 100% recyclables est la fabrication locale du biodiesel issu du recyclage des huiles usagées qui a fait l’objet d’un reportage à la télévision régionale des Canaries le 2 avril. Continuer la lecture

Fuerteventura : une île et une histoire d’eau et de vent

Je rentre de Fuerteventura, une grande île de l’archipel des Canaries (1 660 km2), une destination que j’avais voulue visiter complétement. Pourquoi ce choix ? Parce que cette île correspond, comme El Hierro (278 km2), à une terre aride et ventée par les alizés tout en étant beaucoup plus peuplée ayant choisi, pour une bonne part de son territoire, le développement touristique. Ainsi, la population de Fuerteventura y a été multipliée environ par 10 entre 1898 (alors autour de 11 000 habitants comme sur l’île voisine de Lanzarote) et nos jours (déjà 103 000 en 2009). Je ne parle point des touristes (environ 2,5 millions/an en 2014) . Cette multiplication de l’ordre de 10 des habitants et le boom touristique sur Fuerteventura sont à comparer à celle de moins de 2 enregistrée sur El Hierro – toujours pour cette période de plus d’un siècle  (depuis 1898) pour arriver sur cette dernière île à moins de 10 000 résidents permanents (en 2016) auxquels s’ajoutent quelques dizaines de milliers de touristes/an. Continuer la lecture

El Hierro : développement durable avec les élèves de SupAgro Montpellier

Pilotée localement par le Prof. Rafael Santos Garcia de l’Université de La Laguna (ULL) de Tenerife, une belle bande d’étudiants de SupAgro Montpellier, oeuvrant avec la Prof. Carole Sinfort, viennent de visiter et de travailler, dans le cadre de leur voyage de fin d’études d’ingénieur,  sur l’île d’El Hierro.
Une vidéo de la TV des Canaries (donc en espagnol)  est plus parlante qu’un long discours écrit. Certes il faut se débrouiller dans la langue de Cervantes mais ce blog se veut cosmopolite.

Les gens d’El Hierro sont ceux qui consacrent, malgré la petitesse de leur île, le plus de leurs surfaces, à l’agriculture biologique. Ces zones dépasse le tiers de toutes les surfaces cultivées sur l’île pour atteindre en bio 4 000 ha, un chiffre qui a comparer à celui de observé sur Tenerife (1 020 ha), une terre pourtant presque 10 fois plus étendue (280 km2 contre 2030).

 

 

 

 

El Hierro : un club Jeunes IRD pour la transition énergétique

Vous savez que les sites miroirs sont à éviter. Toutefois, autant ne pas bouder son plaisir car mon Institut, l’IRD, vient de donner un coup de pouce en créant un club Jeunes pour la transition énergétique basé sur El Hierro. Pourquoi ? C’est toujours difficile de le dire, sachant que l’on parle de soi en partie, mais, après la phase des mots, la transition énergétique entre progressivement dans les usages. Continuer la lecture

El Hierro : vers les 100% EnR, les 100% durable et les 100% recyclable

La petite île des Canaries d’El Hierro continue de décliner son chiffre magique de 100% au-delà du domaine des énergies renouvelables. Les 100% EnR commencent à être régulièrement atteints pendant plus d’une journée, ainsi les plus de 40 heures de “l’alimentation propre” de l’île d’El Hierro  du dimanche 14 février à partir de 0h53 jusqu’au lundi 15 février à 17h41 (n’oubliez pas la possibilité de toujours aller en arrière dans le temps sur les données électriques, comme sur un compte bancaire, en ouvrant le petit rectangle à gauche en bas de l’écran et en cliquant sur “Ver fecha” ou “Voir la date” en français).

La demande électrique et les émissions de CO2 le 14/02/2016 à. Ile d'El Hierro. Source : Réseau Electrique Espagnol.
La demande électrique et les émissions de CO2 le 14/02/2016 à 3 heures sur El Hierro. Le vert est pour l’éolien et le bleu pour l’hydraulique. Source : Réseau Electrique Espagnol.
La production électrique et la quantité de CO2 générées sur El Hierro le 14/02/2016 à 11h30. Source : Réseau Electrique Espagnol.
La demande électrique et les émissions de CO2 le15/02/2016 à 11h30 sur El Hierro. Le vert est pour l’éolien et le bleu pour l’hydraulique.  Source : Réseau Electrique Espagnol.

Derrière les slogans publicitaires et le marketing, il y a la volonté de bien faire de la population locale, représentée par ses élus, relayée par la Région (appelée Autonomia  au-delà des Pyrénées et ici celle des Canaries) et appuyée par l’Etat espagnol et l’Union européenne.
Ainsi , le 100% durable correspond à une nouvelle offre touristique où sont ciblés le troisième âge ou, plus précisément, les jeunes retraités aisés de l’étranger. Toujours pour séduire un tourisme choisi, dans ce cas plus scientifique et aussi plus jeune et sportif, un centre d’information a été inauguré dans le cadre du nouveau Géoparc de l’Unesco (en anglais), créé en 2015, en essayant de profiter d’une nouveauté : le volcanisme sous-marin de 2011-2012. Après une phase de tranquillité qui durait depuis la fin du XVIIIe siècle, la reprise des éruptions n’avait pas été une aubaine touristique, loin s’en faut, à El Hierro, l’île la plus jeune des Canaries (environ 1 million d’années). Le Géoparc permet de renverser la tendance ou de changer la donne, quatre années après l’épisode de 2011-2012 associé à la peur des gaz volcaniques et à l’évacuation provisoire du port de pêche de La Restinga . Continuer la lecture

El Hierro : 100% énergies renouvelables le 31/01/2016

Le 31 janvier 2016, le parc éolien – en tandem avec la STEP (Station de Transfert d’Energie  par Pompage et turbinage) hydraulique – a assuré, pendant la très grande partie de la journée soit entre 5h31 et la nuit, 100% de l’électricité insulaire. Ceci, pour les 8 000 habitants permanents d’El Hierro et les touristes, à partir d’énergies renouvelables, locales et citoyennes.
Cela s’est donc passé le samedi 31 janvier 2016 (il est toujours possible de connaître au temps T la demande électrique insulaire  et les émissions de CO2 et aussi de revenir en arrière sur ce tableau de bord, comme sur un compte bancaire, en cliquant, en bas à gauche, sur le logo du tout petit calendrier puis sur “Ver fecha”).

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La demande électrique d’El Hierro le 31 janvier 2016 à 8h40. 100% EnR et, à cette heure, 100% éolien. Source : Service Electrique Espagnol.

Grâce à la société Gorona del Viento, les gens d’El Hierro ont tourné à 100% EnR jusqu’à environ 21h40 heure locale soit chez nous 22h40 (en espagnol). Là, je dormais ! Ce matin, le 1er février, le mix est différent.
Je scrute la demande de l’électricité et les émissions de C02 d’El Hierro, en liaison avec le concepteur de la centrale hydro-éolienne. Ce dernier les suit également avec le technicien ayant porté le chantier jusqu’à sa fin et il m’avait averti du passage à 100%, tôt le 31 janvier 2016. Je les connais finement grâce au réseau électrique espagnol (en anglais).  Deux choses sont importantes à mes yeux : apprécier la transparence offerte par le réseau ; et ne pas se focaliser sur la disparition quasi-immédiate du fioul car, d’abord, il faut un bon mix dans lequel la part des énergies fossiles va diminuant. Continuer la lecture

El Hierro et les Canaries : les ENR et la formation des jeunes en sciences

La société Gorona del Viento qui gère la centrale hydro-éolienne d’El Hierro (Canaries) a fait le bilan de son année 2015 et l’a mis en ligne (en espagnol). Au-delà de l’auto-satisfaction (assez compréhensible quand on est cause et partie mais qu’il est toujours facile de recadrer par la production électrique qui est connue au temps T*), il est mis l’accent sur le tourisme scientifique avec l’attraction principale des énergies renouvelables (EnR). Le plus important est que cette forme de tourisme – du point de vue des îliens – passe par la participation de jeunes notamment  grâce à des conventions avec les Allemands de Berlin, l’Université des Antilles avec la venue de leur étudiant Axel Ibéné pour un stage et de celle de la jeune architecte Joanne Rasse de Rabat, elle aidée par une bourse liée au CNAM de Paris. La venue des lycéens, étudiants et jeunes professionnels se justifie aussi par la beauté des paysages, façonnés par l’homme et la nature qui a fait pousser un nouveau volcan sous-marin quelques kilomètres de l’île et qui a donc permis de créer un nouveau Géoparc de l’Unesco en 2014 (en espagnol).

El Hierro. Las Playas. Cliché : A. Gioda, IRD.
El Hierro. Las Playas. Cliché : A. Gioda, IRD.
L'affiche de Renisla reprend et interprète une photographie de quatre moulins du parc du l'île (qui en compte cinq), dans le brouillard qui est la signature du paysage météorologique de l'île. Affiche : Cabildo de El Hierro.
L’affiche reprend et interprète une photographie de quatre moulins du parc du l’île (qui en compte cinq), dans le brouillard qui est la signature du paysage météorologique de l’île. Affiche : Cabildo de El Hierro.
 Je continuerai ce filon de la formation en 2016.
a) Ainsi, ai-je préparé dès septembre dernier, en tant que conseiller scientifique du club JRD El Hierro, la venue du groupe comprenant dix élèves du Lycée Jean Monnet de Montpellier et un étudiant de l’Ecole d’Architecture, toujours de cette ville. Ce projet scolaire est mené entre autres avec le support du Service Educatif de l’IRD France-Sud (Mme Muriel Tapiau) et ce voyage d’études serait fin avril-début mai avec deux professeurs du Lycée Jean Monnetoui, le grand Européen – de Montpellier : Mmes Dominique Chirpaz et Christine Genuist qui développent un enseignement sur le terrain.
b) De leur part et en parallèle, les gens de l’île, grâce au directeur de l’IES Garoé (le Lycée d’El Hierro) qui est aussi professeur d’allemand, montent un projet assez proche qui serait “ labeliséErasmus+ avec des jeunes Allemands, Lituaniens et Turcs. Ce projet couvrirait les trois prochaines années. Nous étudierons la possibilité de joindre ces deux actions a) et b) avec l’idée centrale de faire sortir des jeunes lycéens d’El Hierro de leur île afin de mieux connaître le Monde et de faire partager leurs acquis en écologie appliquée.
c) Toujours en parallèle, les élèves avancés de SupAgro de Montpellier feront leur voyage final d’études sur El Hierro dès fin février-début mars, avec les Prof. Carole Sinfor de l’Inra et Gabriel Santos Garcia de l’Université publique de La Laguna (ULL, île de Tenerife, Canaries).
d) J’encadre, à distance et en partie, deux élèves pour le concours des Classes Préparatoires avec un TIPE (Travail d’Initiative Personnelle Encadré) autour d’El Hierro et les énergies renouvelables.
e) Enfin, j’aide à achever, en tant que membre pressenti du Comité scientifique, le projet Erasmus+ appelé “Afreqen” du CNAM de Paris et du Cirad de Marrakech qui aura un fort volet énergies renouvelables avec le savoir-faire des Collègues de l’ULL (Université de La Laguna) de l’île de Tenerife aux Canaries. Le projet sera déposé à Bruxelles début février.

Beaucoup de projets et donc de rêves mais basés sur les réussites de jeunes que j’avais eu le plaisir d’aider tels Marie Guyon avec son attrape-brouillard portable, Mathieu Labour maintenant ingénieur chez Urbasolar et, l’an dernier, Joanne Rasse et son voyage d’études en architecture et énergies renouvelables sur El Hierro où il a rencontré beaucoup d’échos (en espagnol).

Hybride moto-vélo 100% électrique fabriqué au Pôle électrique d'Alès (Gard) et régulièrement commercialisé. Cliché : A. Gioda, IRD.
Hybride moto-vélo 100% électrique fabriqué au Pôle Mécanique d’Alès (Gard) et régulièrement commercialisé. Stand : Mostra Verte 2015 de Perpignan. Cliché : A. Gioda, IRD. PS : je n’ai aucune relation avec la société SEV qui produit l’Etricks.
 * Chaleur et panne de vent fréquente caractérisent la fin de 2015 et le début 2016 sur El Hierro mais aussi sur toute l’Europe du Sud et l’Afrique du Nord où la situation anti-cyclonique perdure. Une part de ce phénomène est à lier au très fort phénomène El Niño en cours.

Montpellier et sud de la France : chaleur et floraison en janvier 2016

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Rose de mai à Montpellier en fleur début janvier 2016. Cliché : A. Gioda, IRD.

Quelques mots et surtout des photographies pour marquer d’une pierre milliaire ce mois de janvier 2016 qui a vu la floraison de nombreuses plantes hors saison car il est marqué par une grand douceur voire même une chaleur sensible.
Plus scientifiquement, vous trouvez une analyse de cette floraison extrêmement précoce – voire exceptionnelle- par Isabelle Chuine qui est ma voisine du CNRS de Montpellier où elle est la responsable de l’Observatoire des saisons . J’avais connu Isabelle Chuine en 2004 ou 2005, après de la sortie dans la revue de référence “Nature” de l’article collectif sur la modification des dates de la véraison du raisin dans l’Histoire (en anglais). Selon Wikipedia, “ la véraison est le moment de l’année où le grain de raisin gonfle et passe du vert, au rouge vif pour les raisins noirs, ou au jaune translucide pour les raisins blancs, et au rosé pour les raisins gris “. Ce phénomène est un bon indicateur du changement climatique dans l’Histoire. De même, la date des vendanges est surveillée de près par les viticulteurs de tous les temps, le rappelait Emmanuel Le Roy Ladurie un peu avant la COP21.
Au total, rien de surprenant que ce mois de janvier 2016 car il s’inscrit dans le droit fil de décembre 2015 y compris au niveau planétaire, avec une moyenne des températures au plus haut. Ce mois de décembre s’insérait lui-même dans une année 2015 record : “ la moyenne annuelle de 2015 se situe à 0,87°C au-dessus de la période de référence, soit à près d’1°C au-dessus de la période pré-industrielle ” selon Sylvestre Huet dans son blog Sciences2.

Iris à Montpellier en fleur, début janvier 2016.
Iris en fleur à Montpellier, au début de janvier 2016. Cliché : A. Gioda, IRD.
Marguerites à Montpellier, début janvier 2016. Cliché : A. Gioda, IRD.
Marguerites à Montpellier, au début de janvier 2016. Cliché : A. Gioda, IRD.
Arbousier en fleur au Château de Restinclières (Hérault), mi-janvier 2016. Cliché : A. Gioda, IRD.
Arbousier en fleur au château de Restinclières (Hérault), à la mi-janvier 2016. Cliché : A. Gioda, IRD.

Comme vous savez que ce blog tourne aussi autour des Canaries et des îles, il faut souligner, quant à la chaleur, l’importance du phénomène planétaire El Niño en 2015-2016 et nous retrouvons des températures records à Tenerife et sur El Hierro en ce mois de janvier notamment aux aéroports. Ces derniers sont des localités qui sont traditionnellement fort bien suivies pour des questions de sécurité aérienne.

Amandier en fleur à la cathédrale de Maguelone (Hérault), fin janvier 2016. Cliché : A. Gioda, IRD.
Amandier en fleur à la cathédrale de Maguelone (Hérault), à la fin de janvier 2016. Cliché : A. Gioda, IRD.

 

 

Lac de Varèse : les glacières et l’année 2015 en Lombardie

 

En ce jour d’Epiphanie, je vous souhaite beaucoup de cadeaux, de rêves et une Grande Année 2016.
Toutefois, il m’a été difficile de vous adresser une carte postale enneigée même après avoir passé le Col de Larche (Alpes de Haute-Provence), à près de 2 000 m d’altitude, le 20 décembre. Aussi ai-je pensé aux glacières. Ces dernières évoquent souvent, par leur image et leur fonction, le Petit Age Glaciaire (PAG) en Europe et en Amérique du Sud et elles forment un beau contraste avec le climat de notre nouvelle ère, l’Anthropocène. Ici, ce sont les glacières remontant au XVIIème siècle de Cazzago Brabbia sur le Lac de Varèse, l’un des lacs de l’Insubria (en italien), la région historique lacustre du Nord de la Lombardie (mordant aussi sur le territoire du Piémont actuel et englobant le Tessin suisse). L’Insubria (dont le nom vient du peuple celte les Insubres dominant la Gaule Cisalpine) est fameuse pour le Lac Majeur et le Lac de Côme, deux des cadres du tourisme de luxe en Italie. Continuer la lecture

El Hierro, Madère, Samso, les Orcades et l’Islande : “îles du futur” sur Arte

El Hierro et Madère la portugaise, sans compter d’autres terres telles l’Islande, Samso au Danemark et les Orcades au Royaume-Uni font l’objet de documentaires de près d’une heure chacun sur Arte dans la série allemande “Les îles du futur”. J’ai mis allemande volontairement parce que j’avais travaillé à un autre documentaire sur El Hierro de 15 minutes diffusé pour la première fois en  février 2015  sur Arte, encore une fois, mais par la branche française.

J’ouvre une parenthèse entre nous. C’est un film qui s’est développé du côté allemand en parallèle avec celui d’Elodie Fertil, les deux toujours destinés à Arte et en profitant du caractère polycéphale de cette maison. C’est dit de façon fort alambiqué mais en fait rien n’avait été fait pour que l’information circule mieux car je visais à obtenir deux films et ainsi deux approches différentes. De plus, les films sont si compliqués à monter puis à réaliser qu’il vaut mieux se taire car c’est vraiment une mécanique de précision : ainsi le montage de celui diffusé sur la BBC, en octobre 2015 et filmé en avril, fut complexe à cause de la lourdeur du matériel embarqué et de l’équipe sans compter le problème des drones pour filmer. Le taux de mortalité des projets de films est très élevé et il vaut mieux donc tous les incuber. Refermons cette parenthèse.

Les deux films sur El Hierro et Madère (Portugal) de la série “Les îles du futur” présentent l’importance des STEP (les Stations de Transfert d’Energie par Pompage et turbinage ) hydrauliques, une technique robuste et éprouvée de stockage d’énergie depuis la fin du XIXème siècle dans les Alpes suisses et italiennes.  La STEP est une bonne et économique technique pour pallier à l’intermittence des énergies renouvelables tels le vent et le soleil.