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El Hierro : France Inter le 31/07 et France 5 “Les maîtres de l’eau”

C’est la période des grandes vacances propice aux rediffusions telles les études de rattrapage et autres révisions. Toutefois, j’espère que vous y trouveriez plus de plaisir qu’à ces dernières.
France Inter diffusera à nouveau, le dimanche 31 juillet à partir de 9h10, son magazine “Interception” au sujet d’El Hierro dans le vent c’est-à-dire à la mode, comme on disait il y a longtemps déjà. Bien évidemment dans une version mise à jour depuis septembre 2015. Le 31 juillet 2016, les 100% EnR ont été atteints.
De même, il vous est possible de revoir le film documentaire “Les maîtres de l’eau” de 2013 qui avait été diffusé sur France 5, deux fois, les 29 janvier et 7 février 2016. Les 25 premières minutes sont consacrées à El Hierro et ses avancées en énergies renouvelables centrées sur l’hydraulique. Maintenant, le documentaire “Les maîtres de l’eau” est en libre accès.
J’adresse un grand merci aux journalistes, documentaristes et techniciens m’ayant suivi sur la dernière île des Canaries : dans l’ordre chronologique, Jean-Paul Llamazares, Jean-Luc Guntz, Elodie Fertil, Sandy Dauphin et Jean-Pierre Pernel.llamazares maitresLa photographie mise en avant est de Muriel Tapiau (IRD) et elle montre une danse pastorale au Pinar sur El Hierro, le 3 mai 2016, lors de la fête de La Cruz. Vous pouvez toujours connaître, jour après jour, la production électrique largement renouvelable de l’île qui est devenue sa signature.

 

Lanzarote : le volcan, le désert et ses vignobles selon Luis Santana

Les terroirs arides et volcaniques de Lanzarote présentent, grâce au travail acharné de leurs agriculteurs soudés dans une grande pauvreté jusqu’aux années 1960-70, des vignobles merveilleux comparables à des jardins zen qui seraient utiles. Le plus célèbre est celui de La Geria au centre de cette terre. Ici, c’est une galerie, avec des photographies au sujet de Lanzarote, cette île de l’archipel des Canaries face au Sahara, choisie et offerte par un Collègue, fin connaisseur de la météorologie et de la climatologie locales. Son nom : Luis Santana Pérez et il travaille, le plus souvent gracieusement depuis des années, avec les Agrocabildos (les administrations insulaires des Canaries pour l’agriculture) de Tenerife et Lanzarote (en espagnol).

“L’humidité à l’intérieur des cavités [entonnoirs creusés par les viticulteurs] des ceps de vignes [qui sont totalement enterrés] est quelque chose qui m’a surpris. J’ai vu de mes yeux à 25 centimètres de profondeur, dans un trou creusé à la main, les cendres volcaniques totalement humides en mai [2016] après un mois caractérisé par des précipitations négligeables [alors que le vent avait soufflé fort exacerbant l’aridité]. Un miracle de la nature” selon Luis Santana Pérez.
Maintenant que l’agriculture a beaucoup reculé sur Lanzarote et sa voisine, l’île de Fuerteventura, le tourisme tire parti de ces paysages viticoles ingénieusement façonnés, de façon complète, par les hommes (en espagnol).

El Hierro : 10 fois 100% EnR lors du premier semestre 2016

Le 27 juin 2016, la centrale EnR d’El Hierro a fêté ses deux années de fonctionnement. C’est une originale centrale électrique éolienne et hydraulique dans laquelle la seconde énergie est stockée grâce à la première et prête à la relayer à la demande ou en cas de panne de vent*.
Laissons la place aux chiffres avec la liste détaillée des 10 fois, depuis le début de l’année 2016 jusqu’au 26 juin, pendant lesquelles toute l’énergie produite sur l’île d’El Hierro était 100% locale et 100% renouvelable  :
– le dimanche 31/01/2016 de 5h31 à 21h42 = 16 heures et 11 minutes ;
– du dimanche 14/02/2016 de 00h53 au lundi 15/02 à 17h41 = 40h48 ;
– du samedi 20/02/2016 de 01h05 au dimanche 21/02 à 01h24 = 24h19 ;
– du dimanche 28/02/2016 de 00h19 au lundi 29/02 à 10h55 = 34h36 ; Continuer la lecture

El Hierro : la sélection de Dominique du Lycée Jean Monnet

C’est une galerie plus impressionniste et botanique que les précédentes qui toujours étaient liées au voyage d’études du Club Jeunes IRD/Lycée Jean Monnet de Montpellier, fait sur l’île du 27 avril au 4 mai. Elle a été sélectionnée par l’une des encadrantes, la Prof. Dominique Chirpaz, avec l’accord de tous les participants de la mission.

El Hierro : protection, luxe, tourisme, wwoof et économie bleue

Après un effort pour la conservation de la nature ayant débuté dès la fin des années 1940 par le corps forestier  national (la Dirección General de Montes puis l’ICONA) et qui ensuite s’est accentué, diversifié et donc enrichi dans les années 1990, El Hierro a créé “un brand”, une marque ou une image forte de qualité avec “un content” pour utiliser la novlangue du marketing. L’île est devenue à la mode pour sa protection de l’environnement, à l’échelle mondiale grâce à l’Unesco, avec son label “Réserve de la biosphère” depuis l’an 2000, tout en restant peu fréquentée (en anglais). Un peu comme la marque de voitures de luxe Rolls-Royce utilisait pour son modèle ultra-exclusif le nom de “Camargue” dans les années 1975-86, il y a en 2016 la possibilité d’acheter une montre suisse de luxe, rigoureusement mécanique et automatique, Oris “El Hierro” Limited Edition. Continuer la lecture

El Hierro : genévriers sculptés par le vent vus par Akim Pavageau

Photographié par Akim Pavageau lors de notre mission d’avril-mai, dans un noir et blanc qui fait ressortir son port étrange et son ancienneté, voici l’arbre, le genévrier de Phénicie, qui symbolise l’île d’El Hierro(*).
Pour reprendre la belle expression de la botaniste Véronique Mure du Sud de la France (où il est aussi présent), c’est « un dur de dur ». Pourquoi ? Parce que le genévrier de Phénicie réussit à pousser là où l’aridité est à son paroxysme : dans les cailloux, sur les falaises, sur les dunes, dans les embruns, etc. Bref, il pousse aussi dans les endroits les plus inhospitaliers et, dans le cas d’El Hierro, également dans des localités rocailleuses et presque toujours ventées tel le Sabinar. De croissance forcément lente vu l’âpreté de son environnement, cet arbre remarquable peut vivre largement plus de 1 000 ans. Pour sourire, c’est plus longtemps que Mathusalem, un autre “dur à cuire”, avec ses 969 ans (selon la Bible). Continuer la lecture

Ardèche : 1500 ans de climats dans les cernes des genévriers

Avant de vous présenter les résultats d’une étude académique sur les genévriers de l’Ardèche, vous me laisseriez parler de ceux d’El Hierro parce que je les connais bien et parce que surtout ils sont de la même  espèce botanique qui arrive à coloniser des espaces traditionnellement a priori hostiles aux arbres. Sur El Hierro où ils sont répandus en montagne, les genévriers de Phénicie couvrent toute la région du Sabinar, soit un lieu où poussent en abondance les “sabinas” (leur nom commun en espagnol*). Leur port y est sculpté par le vent aboutissant parfois à de véritables “arbres qui marchent” tel celui mis en avant, photographié par Miguel Angel Brito, et le genévrier pris par Akim Pavageau, un élève de notre expédition de cette année.

Un genévrier de Phénicie sculpté et couché par le vent. El Sabinar, El Hierro. Cliché : Akim Pavageau, ENSAM.
Un genévrier de Phénicie (sabina) couché par le vent jusqu’à en marcher tels certains palétuviers dans la mangrove. El Sabinar, El Hierro. Cliché : Akim Pavageau, ENSAM.

Ailleurs, le genévrier de Phénicie se rencontre en Afrique du Nord, face à l’archipel des Canaries, et tout autour de la Mer Méditerranée dont par conséquent le sud de la France et le Liban, d’où son nom de Phénicie. Chez nous dans le Midi,  il peut être confondu jeune avec le genévrier cade (qui est plus répandu) voire le genévrier commun bien que ces  derniers se distinguent par leurs feuilles piquantes en aiguille. Sauf chez les jeunes plants et les rameaux les plus récents, les aiguilles sont absentes chez le genévrier de Phénicie dont les feuilles sont en écaille (on dit squamiformes) comme chez le séquoia, le thuya géant et le cyprès de Provence. Il en dérive un autre de ses noms communs : le genévrier à feuilles de cyprès. Selon les lieux, il peut s’appeler encore genévrier rouge (la couleur de ses baies à maturité) ou de Lycie (une région côtière de l’actuelle Turquie).  Continuer la lecture

El Hierro : le Club IRD/Lycée Jean Monnet en action par Muriel

El Hierro : presse et galerie d’Akim du Club Jeunes IRD/ENSAM

Grâce à ma Collègue Muriel Tapiau, vous trouverez bientôt une galerie au sujet des jeunes du Club IRD, associé au Lycée Jean Monnet de Montpellier, en mission sur El Hierro (Canaries) du 27 avril au 7 mai. Cette mise en ligne fera suite à la publication d’une double page sur ce voyage d’études dans le quotidien “La Marseillaise” le mardi 17 mai dans son édition “Languedoc”.
Ici, est présentée la galerie d’Akim Pavageau, un ancien lycéen de Jean Monnet et qui est maintenant étudiant de 1ère année de l’ENSAM, l’Ecole Nationale d’Architecture de Montpellier. Akim avait tenu à venir avec nous car il avait fait auparavant un voyage d’études au Bouthan, toujours avec le Lycée Jean Monnet et l’IRD, et il en avait gardé un grand souvenir.
En avant, il y a une photographie des éoliennes d’El Hierro de la professionnelle Alice Bomboy qui est aussi journaliste et co-auteur d’un livre et d’un documentaire récent “Irrespirable” sur la pollution atmosphérique urbaine dans le monde. Merci, Alice, de m’avoir cédé vos droits.

 

El Hierro : en direct avec les lycéens de Jean Monnet de Montpellier

Nous tous c’est-à-dire les dix élèves du Lycée Jean Monnet et leurs deux professeures, un étudiant de l’Ecole de l’Architecture de Montpellier (ENSAM) et Muriel Tapiau et moi-même du Centre IRD de Montpellier, nous serons avec vous à partir du 27 avril et jusqu’au 7 mai. Connectez vous, s’il vous plait, grâce à ce lien actif du site IRD-France Sud au journal de bord de la mission El Hierro : transition énergétique et biodiversité.

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Ancien Modèle Numérique de Terrain (MNT) de l’île d’El Hierro (Canaries) appliqué par Christian Depraetere. Début des années 90 et l’île est vue du Nord. Cliché : A. Rival, IRD-Cirad.

 

"Fécondité" ou monument au paysan : sculpture cubiste en béton de César Manrique. Lanzarote, Canaries. Copyright : Lanzarote 3.
“Fécondité” ou monument au paysan des Canaries : sculpture cubiste faites de bacs à eau recyclés de César Manrique. Mozaga, San Bartolomé, centre de l’ile de Lanzarote. Manrique fut aussi actif sur El Hierro où il modela des paysages mais aussi les mentalités. Copyright : Lanzarote 3.

La mission a été préparée longuement soit depuis 2015 : les élèves du lycée Jean Monnet de Montpellier ont travaillé dur, mais dans la bonne humeur, à son montage et maintenant à son succès.