Archives pour l'étiquette NASA

47 ans après Apollo 11, Margaret Hamilton enfin récompensée

Margaret Hamilton, la mathématicienne qui développa le logiciel de bord de la mission Apollo 11, a reçu la plus haute décoration civile des États-Unis.

Comme le raconte Florence Porcel dans son livre L’espace sans gravité, la misogynie est aussi une des caractéristiques de la conquête spatiale. Les femmes n’y ont jamais vraiment été bien accueillies et seules les tâches les plus ingrates leurs ont été confiées. On retiendra par exemple que les sept hommes du groupe Mercury 7 (Cooper, Carpenter, Schirra, Grissom, Slayton, Shepard et Glenn) iront tous dans l’espace alors que ce ne sera le cas d’aucune des 13 pilotes femmes du groupe Mercury 13, pourtant aussi méritantes.

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S’il est un domaine où les femmes sont employées, c’est dans le développement des instructions données aux ordinateurs (le software), un domaine jugé alors moins important que la partie électronique (hardware). Continuer la lecture

SDO observe depuis son orbite une éclipse partielle de Soleil

Le 30 octobre 2016, l’observatoire spatial solaire SDO a photographié une éclipse partielle de Soleil inobservable sur Terre.

L’observatoire solaire SDO (Solar Dynamics Observatory) a été lancé il y a plus de 6 ans (le 11 février 2010 exactement) par la NASA depuis Cap Canaveral en Floride par une fusée Atlas V. Placé ensuite sur une orbite géosynchrone (à 36.000 km d’altitude environ), ce satellite de plus de 3 tonnes (il mesure 2 m par 4,5 m) observe en continu le Soleil dans différentes longueurs d’onde. Il peut ainsi étudier l’activité de notre étoile, comme l’apparition d’un filament géant ou le développement de taches gigantesques.

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Le 30 octobre cet observatoire solaire a capturé les images d’un transit lunaire devant le Soleil pendant une heure, un phénomène qui ne pouvait s’observer que depuis son orbite. Il ne s’agissait pas d’une éclipse totale puisque au maximum du phénomène notre satellite naturel ne masquait que 59% du Soleil. Les images de SDO ont été prises dans l’ultraviolet (une longueur d’onde invisible pour l’œil humain) puis colorisées en rouge. Continuer la lecture

En vidéo : Thomas Pesquet, le grand départ

Le 17 novembre si tout va bien, le spationaute Thomas Pesquet s’envolera pour une mission de six mois à bord de la Station spatiale internationale. 

Comme la plupart des astronautes, Thomas Pesquet est un personnage aux multiples talents : cet ingénieur aéronautique de 38 ans, pilote de ligne, est aussi un sportif accompli, parle six langues (dont le russe et le chinois) et joue du saxophone à ses moments perdus.

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Dans quelques jours, à la mi-novembre, il s’installera au sommet d’une fusée Soyouz pour rejoindre l’ISS en compagnie de l’astronaute de la NASA Peggy Whitson et du cosmonaute russe Oleg Novitskiy (image ci-dessus). Sélectionné en 2009 parmi plus de 8.000 candidats pour devenir astronaute de l’ESA, Thomas Pesquet s’est longuement préparé à cette mission, comme nous le rappelle cette vidéo du CNES.

La Station spatiale internationale (ISS) est un gigantesque assemblage de 400 tonnes grand comme un terrain de football qui accueille depuis 1998 des équipages internationaux en orbite à un peu plus de 350 kilomètres de la surface terrestre. Continuer la lecture

Exercice de calligraphie sur le sol de la planète Mars

Des tourbillons de poussière sont  à l’origine de délicates arabesques qu’on croirait tracées à l’encre de Chine à la surface de la planète Mars.

On sait depuis bien longtemps que les vents soufflent sur la Planète rouge. Depuis que les télescopes terrestres sont assez puissants pour observer les grands reliefs martiens, les astronomes ont assisté à plusieurs tempêtes suffisamment importantes pour soulever de grandes quantités de poussière et masquer les paysages durant plusieurs semaines sur Mars. En 1971 une tempête se produisit lors de l’arrivée en orbite martienne de Mariner 9, obligeant la NASA à retarder le travail cartographique assigné à la sonde.

En vidéo : MRO, 10 ans d’images sublimes de la Planète rouge

En plus de ces tempêtes spectaculaires il existe une grande variété de vents qui façonnent lentement le relief de la planète Mars. Continuer la lecture

MRO déniche sur Mars deux très jeunes cratères noirs

La caméra de la sonde spatiale Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a photographié deux minuscules cratères qui sont apparus il y a seulement quelques années.

Découvrir de nouveaux cratères d’impact sur Mars est assez rare et toujours passionnant pour les planétologues. C’est le cas sur l’image ci-dessous, présentée sur le blog de Lori Fenton, qui a été obtenue grâce à la caméra HiRISE installée à bord de l’orbiteur MRO. Les deux petits cratères sombres ont chacun un diamètre légèrement supérieur à 2 mètres. Ils sont très récents puisqu’ils sont apparus sur des images prises en avril 2008 alors qu’ils n’étaient pas visibles un an plus tôt. En perçant la couche claire superficielle, les deux météorites qui sont tombées là ont fait jaillir du sous-sol de la poussière plus sombre que le vent a ensuite étalé.

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On sait depuis bien longtemps que les vents soufflent sur la Planète rouge. Depuis que les télescopes terrestres sont assez puissants pour observer les grands reliefs martiens, les astronomes ont assisté à plusieurs tempêtes suffisamment importantes pour soulever de grandes quantités de poussières et masquer les paysages durant plusieurs semaines sur Mars. En 1971 une tempête se produisit lors de l’arrivée en orbite martienne de Mariner 9, obligeant la NASA à retarder le travail cartographique assigné à la sonde. Continuer la lecture

Le VLT se tourne vers Jupiter avant l’arrivée de la sonde Juno

Le Very Large Telescope a pointé Jupiter quelques jours avant que la sonde américaine Juno ne se mette en orbite autour de la géante gazeuse.

Le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine, la sonde Juno procédera à sa mise en orbite autour de Jupiter au terme d’un voyage qui a commencé le 5 août 2011. Treize ans après la fin de la mission Galileo, une nouvelle sonde va donc se satelliser autour de la plus grosse planète du Système solaire.

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L’objectif de Juno est de nous en apprendre plus sur la circulation atmosphérique très complexe et le cœur de Jupiter (on ne sait toujours pas si cette planète possède un noyau central ou pas). En se satellisant sur une orbite polaire fortement excentrique (sa distance à Jupiter variera de 5.000 à 2,8 millions de kilomètres), la sonde américaine devrait obtenir des mesures cent fois plus précises que celles acquises à ce jour.

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Pour optimiser le programme d’observation de la sonde Juno, la NASA a déjà fait appel aux astronomes amateurs qui se sont retrouvés à l’Observatoire de Nice les 12 et 13 mai dernier à l’initiative de Marc Delcroix pour coordonner leurs observations avec les professionnels (photo de droite ci-dessus). Continuer la lecture

SOFIA, l’observatoire volant qui scrute l’Univers

La NASA utilise depuis plusieurs années SOFIA, un observatoire volant installé dans un avion et dédié à l’étude de l’Univers dans l’infrarouge.

C’est en 2007 que SOFIA (Stratospheric Observatory for Infrared Astronomy) est entré en service. Cet observatoire volant se compose d’un télescope infrarouge de 2,5 mètres de diamètre (conçu par l’agence spatiale allemande) installé à bord d’un Boing 747 SP, un quadriréacteur doté d’une trappe coulissante à l’arrière. Une fois qu’il a rejoint son altitude de croisière (13 km), l’avion laisse en-dessous de lui plus de 99% de la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère terrestre ; la trappe peut alors s’ouvrir et le télescope entre en action, captant 80% de lumière infrarouge supplémentaire par rapport à un télescope resté au sol.

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SOFIA dispose de 3 caméras couvrant les longueurs d’onde de l’infrarouge (FLITECAM, FORCAST et HAWC) et 5 spectromètres dont les mesures sont analysées dans un compartiment pressurisé au centre de l’appareil.  Continuer la lecture

Mimas et Prométhée devant les anneaux de Saturne

La sonde Cassini a photographié ensemble Mimas et Prométhée, deux satellites de Saturne qui ne se ressemblent pas du tout. 

Arrivée aux abords de Saturne en juin 2004, la sonde américaine Cassini poursuit inlassablement ses observations scientifiques, nous envoyant régulièrement d’incroyables images de la planète, de ses anneaux et de ses satellites. Cassini est l’une des plus grosses sondes interplanétaires jamais construites : elle pèse 2.150 kg sans compter les 350 kg du module Huygens (qui a été largué sur Titan le 14 janvier 2005) et plus de 3 tonnes d’hydrazine pour la propulsion. La sonde mesure près de 7 mètres de haut et 4 mètres de largeur et emporte 12 instruments scientifiques.

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L’image ci-dessus nous montre les satellites Mimas et Prométhée. Mimas, découvert en 1789 par l’astronome germano-britannique William Herschel, est le satellite sphéroïde le plus petit de Saturne avec un diamètre d’environ 400 km. Continuer la lecture

En vidéo : découvrez les reliefs de la planète Mercure

La NASA vient de présenter la première carte complète de la topographie de Mercure en combinant de nombreuses images prises par la sonde Messenger.

Le jeudi 30 avril 2015 la sonde Messenger s’écrasait sur la planète Mercure après 4 ans d’étude et 4103 orbites autour de la première planète du Système solaire. Messenger (MErcury Surface, Space ENvironment, GEochemistry and Ranging), un orbiteur de plus d’une tonne, avait été lancé par la NASA le 3 août 2004 et satellisé autour de Mercure le 18 mars 2011.

Alors que tout le monde avait les yeux rivés sur Mercure le 9 mai à l’occasion de son transit devant le Soleil, la NASA a publié une carte topographique détaillée de la surface de Mercure réalisée en combinant plus de 100.000 images fournies par l’imageur MDIS (Mercury Dual Imaging System) avec les données acquises par l’altimètre laser MLA (Mercury Laser Altimeter). Dans cette animation la coloration des reliefs va du rouge pour les plus élevés au violet pour les plus bas. Continuer la lecture

Le miroir du JWST se dévoile lentement

Les ingénieurs de la NASA sont en train de découvrir l’un après l’autre les dix-huit segments du miroir principal du JWST (James Webb Space Telescope).

Successeur du télescope spatial Hubble, le James Webb Space Telescope (nommé en hommage à James Edwin Webb, administrateur de la NASA entre 1961 et 1968) est un instrument qui sera doté d’un miroir de 6,5 m de diamètre. Il doit être lancé en octobre 2018 par une fusée Ariane 5 depuis le centre spatial guyanais de Kourou.

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L’assemblage du télescope se poursuit dans la salle blanche géante du Goddard Space Flight Center à Greenbelt dans le Maryland. La monture du télescope est opérationnelle et le module ISIM (Integrated Science Instrument Module) qui regroupe les principaux instruments destinés à la bonne marche du télescope (caméra infrarouge, spectromètre, capteurs de guidage..) a été testé dans une enceinte à -254° C destinée à reproduire les conditions que subira le télescope dans l’espace.

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Pour réaliser un miroir principal deux fois et demie plus large que celui du télescope spatial Hubble (soit 6,5 mètres de diamètre) sans qu’il soit plus lourd, les ingénieurs de la NASA on choisi d’utiliser du béryllium, un des métaux les plus légers au monde, dont les propriétés thermiques et mécaniques sont adaptées aux températures cryogéniques (- 223 °C) qui seront nécessaires pour que le JWST puisse également observer dans l’infrarouge et surpasse l’observatoire spatial Herschel de l’ESA. Continuer la lecture

Sur la planète Mars, le vent fait son œuvre

La caméra de la sonde spatiale Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a saisi une nouvelle preuve du travail du vent à la surface de la planète Mars.

On sait depuis bien longtemps que les vents soufflent sur la Planète rouge. Depuis que les télescopes terrestres sont assez puissants pour observer les grands reliefs martiens, les astronomes ont assisté à plusieurs tempêtes suffisamment importantes pour soulever d’importantes quantités de poussières et masquer les paysages durant plusieurs semaines sur Mars. En 1971 une tempête se produisit lors de l’arrivée en orbite martienne de Mariner 9, obligeant la NASA à retarder le travail cartographique assigné à la sonde.

En vidéo : MRO, 10 ans d’images sublimes de la Planète rouge

En plus de ces tempêtes spectaculaires il existe une grande variété de vents qui façonnent lentement le relief de la planète Mars. Les planétologues ont d’abord pensé que la visualisation de ces manifestations éoliennes demanderait du temps et se révélerait en comparant des images prises à plusieurs années d’intervalle. Ils ont découvert une action bien plus rapide ; des vents sont capables de nettoyer en quelques semaines la poussière déposée sur les panneaux solaires des astromobiles comme Spirit ou Opportunity et même d’effacer en moins d’un mois leurs empreintes de roues !

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L’image ci-dessus, présentée sur le blog de Lori Fenton, a été obtenue grâce à la caméra HiRISE installée à bord de l’orbiteur MRO. Ce cliché nous montre comment le vent (venant de la droite de l’image) a recouvert de sable une zone entourant un dôme conique d’environ 1400 mètres de diamètre, laissant à découvert une bande de terrain cratérisée protégée du vent par cette colline.

La sonde Dawn zoome sur l’étrange cratère Occator

En combinant plusieurs images prises par la sonde Dawn, la NASA a créé une image détaillée en couleurs du dôme brillant situé au centre du cratère Occator.

Parmi les nombreuses interrogations soulevées lors du survol de Cérès par la sonde Dawn, la présence de 130 points lumineux sur la planète naine continue d’intriguer les planétologues. Un grand nombre de ces taches brillantes (qui sont peut-être des dépôts de sulfate de magnésium hydraté signant la présence d’eau à une période géologique proche) occupent le fond du cratère Occator, une excavation de 92 km de diamètre et 4 km de profondeur.

En vidéo : un survol détaillé et en couleurs de la surface de Cérès 

L’image ci-dessous proposée par la NASA a été obtenue en combinant différentes photographies réalisées par l’orbiteur Dawn : des clichés datant de février dernier avec une résolution de 35 m par pixel et d’autres pris en couleurs (avec des filtres centrés sur 438, 550 et 965 nanomètres) en septembre 2015 (résolution de 135 m par pixel). Les couleurs ont été renforcées pour mettre en évidence de subtiles différences de teintes. On remarque que le centre du cratère Occator est occupé par un dôme recouvert d’un matériau lumineux parcouru par de nombreuses crevasses qui partent du sommet.

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En vidéo : l’éclipse totale de Soleil du 9 mars 2016

Grâce à la NASA, il est possible de revivre dans une vidéo d’un peu plus de 5 minutes l’éclipse totale de Soleil du 9 mars 2016 filmée depuis l’Indonésie. 

C’est dans les premières heures de la journée, alors que l’on dormait en France, qu’a eu lieu la 52ème éclipse du Saros n° 130 (constitué de 43 éclipses totales et de 30 éclipses partielles) qui a débuté en 1096 et s’achèvera en 2394. Il s’agissait d’une éclipse totale de Soleil observable en Indonésie depuis les îles de Sumatra, Bornéo et Célèbes.

La vidéo de la NASA commence quelques instants avant la phase totale, alors qu’il ne reste qu’un infime croissant solaire, le reste du disque de notre étoile étant masqué par la Lune.

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Partie de cache-cache dans la banlieue de Saturne

La sonde américaine Cassini a photographié deux des satellites de Saturne, Encelade et Dioné, en train de jouer à cache-cache. 

C’est une exploration qui dure depuis plus de 10 ans. Arrivée aux abords de Saturne en juin 2004, la sonde américaine Cassini poursuit inlassablement ses observations scientifiques, nous envoyant régulièrement d’incroyables images de la planète, de ses anneaux et de ses satellites.

En vidéo : un sous-marin sur Titan, dans les profondeurs du lac Kraken Mare

Lorsque l’image ci-dessous a été réalisée le 8 septembre 2015, la sonde Cassini se trouvait alors à 83.000 km de Dioné et à 364.000 km d’Encelade. Bien que les deux satellites aient à peu près la même composition, on constate qu’Encelade a une réflectivité beaucoup plus élevée, sa surface étant renouvelée en permanence par une pluie de grains de glace venant de jets situés au pôle sud. Au contraire, sans apport de glace, la surface gelée recouvrant Dioné s’altère lentement et devient plus sombre.

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Que sait-on sur ces deux satellites ? Continuer la lecture

Insolite : le rover martien Curiosity vu par l’orbiteur MRO

Alors que MRO fêtera dans quelques semaines ses 10 ans autour de la Planète rouge, retour sur les performances de sa caméra HiRISE.

En 2016 la NASA va fêter une décennie d’observations de la planète Mars à l’aide de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter (MRO). Cet orbiteur de plus de 2 tonnes installé sur une orbite polaire basse s’est surtout fait connaître par les incroyables images fournies par sa caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment).

En vidéo : pourquoi la Nasa n’envoie-t-elle personne sur Mars ?

Composée d’un détecteur de 14 CCD associé à un télescope de 0,5 mètre de diamètre pour une longueur focale de 12 mètres, HiRIZE est à ce jour la plus grosse caméra jamais embarquée sur une sonde spatiale. Sa résolution au sol peut atteindre 0,3 mètre depuis une altitude de 300 kilomètres.

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Cette superbe image présentée par Emily Lakdawalla sur le blog de la Planetary Society permet d’apprécier les performances de la camera HiRISE.

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Sur Mars, Curiosity étudie des dunes en mouvement

Le rover américain Curiosity explore actuellement des dunes noires sur le flanc du Mont Sharp, dunes qui se déplacent sous l’effet des vents martiens.

Depuis le 6 août 2012, date de ses premiers tours de roues sur la Planète rouge, l’astromobile Curiosity a réalisé plusieurs découvertes intéressantes. On peut citer par exemple l’observation d’un empilement de couches sédimentaires dans le cratère Gale suggérant l’existence d’un ancien lac, ou encore la détection de taux de méthane pouvant varier d’un facteur 10 en raison de brusques dégazages que les scientifiques ne s’expliquent toujours pas.

En vidéo : quels sont les défis d’un voyage vers Mars ?

Depuis quelques semaines le rover de la NASA est au pied des dunes de Bagnold, des édifices de sable hauts de plusieurs mètres et très sombres en raison de leur forte teneur en olivine et en pyroxène. Les planétologues ont baptisé ces dunes en hommage à Ralph Bagnold (1896-1990), un militaire britannique considéré comme un pionnier de l’exploration du désert sur le continent africain.

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Zoom sur le sol fracturé d’un cratère de Cérès

La NASA vient de dévoiler de nouvelles images de la surface de la planète naine Cérès prises par la sonde Dawn. Plongée au fond du cratère Dantu.

Au cœur de la ceinture d’astéroïdes, Cérès est un sphéroïde de 940 km de diamètre découvert le 1er janvier 1801 par Giuseppe Piazzi. Planète naine la plus proche de nous, Cérès occupe une place particulière dans le Système solaire, entre les planètes humides (la Terre et Mars) et les planètes gazeuses comme Jupiter et Saturne accompagnées de petits corps gelés en surface. C’est dire si son exploration était attendue avec impatience.

En vidéo : le survol de Cérès par la sonde Dawn

 Après avoir orbité autour de Vesta entre juillet 2011 et septembre 2012, la sonde Dawn (lancée il y a plus de huit ans) fait de même autour de Cérès depuis le mois de mars 2015.  Le moins que l’on puisse dire c’est que la planète naine tient toutes ses promesses :  étranges taches blanches (peut-être des dépôts de sel), mystérieuse montagne conique et sursauts d’électrons énergétiques sont quelques-unes des énigmes que vont devoir résoudre les planétologues.

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En vidéo : l’observatoire solaire SOHO fête ses 20 ans

Lancé le 2 décembre 1995, SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) nous permet d’étudier la structure du Soleil et ses environs depuis 2 décennies.  

Souvenez-vous de 1995 en France : on inaugurait le Pont de Normandie, les cendres de Pierre et Marie Curie étaient transférées au Panthéon et Jacques Chirac devenait président de la République.  Le 2 décembre l’agence spatiale européenne (ESA) et la NASA lançaient SOHO, un observatoire solaire, depuis la base de Cap Canaveral en Floride, à l’aide d’une fusée de type Atlas II.

SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) est un satellite d’une masse de 1,8 tonne qui a été placé au point de Lagrange L1 à environ 1,5 million de km de notre planète, là ou l’attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. SOHO fournit chaque jour un bulletin de santé du Soleil dans différentes longueurs d’onde à l’aide de ses 12 instruments scientifiques : analyseurs de particules, télescopes, coronographes, spectrographe et imageurs.

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Prévu initialement pour fonctionner deux ans, SOHO est entré dans le cercle très fermé des engins spatiaux d’une autre époque encore en service, au même titre que le télescope spatial Hubble ou les sondes Voyager. Il a ainsi pu suivre en totalité le cycle solaire n° 23 (image ci-dessus) et une bonne partie du cycle n°24 en cours.

Avec LASCO (Large Angle and Spectrometric Coronagraph), SOHO a non seulement imagé la couronne solaire au quotidien, mais a également découvert 3000 comètes qui s’approchaient, piégées par le champ gravitationnel de notre étoile (comme C/2015 D1). Une grande partie de ces astres chevelus est issue du groupe de Kreutz (du nom de l’astronome allemand Heinrich Kreutz qui en confirma l’existence en 1901).

En vidéo : derniers tests pour le télescope spatial JWST

Une équipe d’ingénieurs de la NASA vient d’installer le cœur du futur télescope spatial JWST dans une chambre froide pour quatre mois de tests intensifs. 

Successeur du télescope spatial Hubble, le James Webb Space Telescope, un instrument qui sera doté d’un miroir de 6,5 m de diamètre) doit être lancé en 2018. Son assemblage se poursuit dans la salle blanche géante du Goddard Space Flight Center à Greenbelt dans le Maryland. La monture du télescope est opérationnelle et les dix-huit segments en béryllium recouvert d’or qui vont constituer le miroir principal seront bientôt prêts.

Les ingénieurs de la NASA ont également terminé l’assemblage du module ISIM, le cœur du JWST. ISIM (Integrated Science Instrument Module) regroupe les principaux instruments destinés à la bonne marche du télescope (caméra infrarouge, spectromètre, capteurs de guidage..).

Comme le montre la vidéo ci-dessus, le module ISIM vient d’être placé pour quatre mois dans une énorme enceinte de 8 m de diamètre et 12 m de haut.

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Canular : la Terre plongée dans l’obscurité en novembre

Un nouveau canular prétend que la Terre sera plongée dans la nuit pendant plusieurs jours en novembre, ce qui est bien entendu impossible. 

Certains sites internet propagent régulièrement des hoax (un terme dérivé de l’expression Hopus pocus qui signifie arnaque en argot anglo-américain) ou canulars informatiques.

Après la planète Mars aussi grosse que la Lune qu’on nous promet chaque été depuis 2003, après la fin du monde fixée au 21 décembre 2012, on nous annonce au choix 5 ou 15 jours d’obscurité à partir du 15 novembre !

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Bien entendu les auteurs de ce canular (qui rappelle les 3 jours d’obscurité annoncés en décembre 2014) s’inventent une caution scientifique en citant la NASA et en évoquant un quelconque ballet planétaire ou encore la prochaine Super Lune.

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